Voici une liste de films contenant au moins un message alchimique. Par souci de ne pas dévoiler les intrigues, on tentera d’évoquer les symboles utilisés et d’aiguiller vers leurs significations sans entrer dans les détails des histoires.
Dans ces films, il y a quelque-chose à comprendre grâce à différents niveaux de lecture, invisible si on regarde le film au premier degré.
« Wicked » (2024)
Réalisé par Jon Chu
De prime abord on y voit un film prônant la mixité, semblant réunir tous les clichés américains, sous forme de comédie musicale. Rien d’attirant à première vue.
Dedans, il est question d’une femme de couleur (verte), repoussante donc, et d’une belle jeune femme focalisée sur la popularité, et toujours habillée en Rose.
Et puis au fil du film, on y voit peu à peu plus clair… La femme verte est magicienne, et rêve de rejoindre le magicien d’Oz dans sa cité d’Emeraude… Et le rejet entre les deux héroïnes se change en complicité…
Nous voilà bien en compagnie d’Hermès et sa table d’Emeraude, en quête de Vérité. Ainsi que de Vénus, la divine beauté.
La suite est prévue en fin 2025, patience !
« Everything Everywhere All At Once » (2022)
Dan Kwan, Daniel Scheinert
Multi récompensé, ce film d’action/science-fiction/comédie dramatique complètement déjanté écrit et réalisé par Daniel Scheinert et Daniel Kwan, est un véritable chef d’œuvre.
Y sont confrontés le tout et le rien, le plein et le vide, la sagesse et la folie. Parfaitement contemporain, il révèle des réflexions profondes de notre temps, du besoin de compréhension et de sens.
Les symboles qui y sont évoqués :
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- Le donuts/bagel = la mandorle
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- Le bien et le mal, le blanc/le noir, le tout/le rien = la dualité
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- Les noms choisis :
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- La mère : Evelyn Quan Wang. Le prénom Evelyn est d’origine hébraïque, il signifie « vie, donner la vie » « la vivante » « celle qui donnera la vie ». C’est un dérivé de Eve (hawwâh) ». Quan viendrait du chinois guan signifiant officier. Wang est une transcription du nom de famille chinois 王, Wáng (pinyin), littéralement « roi ».
On pourrait traduire tout cela par : celle qui officie pour l’union du Roi et de la Reine. Celle qui officie pour que le vivant devienne roi.
- La mère : Evelyn Quan Wang. Le prénom Evelyn est d’origine hébraïque, il signifie « vie, donner la vie » « la vivante » « celle qui donnera la vie ». C’est un dérivé de Eve (hawwâh) ». Quan viendrait du chinois guan signifiant officier. Wang est une transcription du nom de famille chinois 王, Wáng (pinyin), littéralement « roi ».
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- Son mari Waymond : On peut lire Way Mond, le chemin du monde.
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- Joy : prénom de leur fille dépressive. La joie éteinte. Elle devient Jobu Tupaki (Jobu est une insulte Estonienne qu’on peut traduire par « le stupide », et Tupaki est une arme : apparemment les réalisateurs ont choisi le nom pour sa sonorité et non pour ce qu’il veut dire, mais pourtant « la stupidité qui tire partout » colle bien au personnage.)
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- Les noms choisis :
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- Multivers/Alphavers = en contradiction des univers. Qu’est-ce que ce Vers… Le vert, le verre, le vrai, le rêve. Très alchimique comme question.
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- La laverie : le lieu idéal pour nettoyer… expier. Laver son linge-sale et retirer les voiles.
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- L’oeil omniscient : le mari colle des yeux partout, qui est l’inverse du bagel (plein dedans, quand le bagel/donut est vide dedans).
« Ils ont cloné Tyrone » (2023)
Juel Taylor

Encore un film complètement barré (dans le sens positif du terme puisqu’il casse les codes) sur fond hip-hop : un homme se fait tuer et réapparait comme si de rien n’était.
Ici il faut introduire ce qu’est la mort en alchimie :
Une phase nécessaire au renouvellement. La vie est constituée d’une infinité de petites morts. Par exemple on doit lâcher une barre d’échelle (paix à son âme) pour pouvoir en attraper une autre. Les feuilles doivent tomber, l’hiver doit œuvrer.
Le film parle des profondeurs personnelles qu’il faut affronter dans le film dont nous sommes le Héros : notre propre vie.
« Alice au pays des merveilles »
Dans ce film il y a pléthore de symboles :
Le lapin, la montre / le temps / l’horloge, le miroir, les couleurs, le microcosme et le macrocosme. Et surtout la riche vie intérieure. Une mine de symboles et différents niveaux de lectures pour tous ceux qui cherchent de la richesse dans leurs divertissements.
Comme il y a une infinité de versions, celle de Tim Burton étant très intéressante mais pas la seule, à vous de choisir.
« Alice de l’autre côté du miroir » est également foisonnant.
Bon plaisir à vous.
« Respirer » (2022)
Martin Gero et Brendan Gall

Une série cette fois (mais très courte alors on la classe ici) et qui ne paye pas de mine de prime abord, mais qui finalement résume l’œuvre alchimique. Il faut inévitablement se perdre pour se retrouver. Passer par la nuit pour trouver la lumière véritable. Entrer dans le labyrinthe…
« The Alchemist Cookbook » (2016)
Joel Potrykus

Ce film indépendant suit un jeune homme isolé dans la forêt tenant de pratiquer l’alchimie pour changer sa vie.
« Nosso Lar » (2010)
Wagner de Assis
Ce film décrit le passage dans l’au-delà. Son titre signifie « notre demeure ». S’il ne véhicule pas les codes alchimiques, il décrit la vie après la mort.
« The Imaginarium of Doctor Parnassus » (2009)
Terry Gilliam

Film fantastique incluant des éléments d’alchimiques dans l’histoire du docteur Parnassus et ses pouvoirs mystiques.
« Les contes de Terremer » (2007)
Gorō Miyazaki
Cette fois un film d’animation : on y parle de lumière, de magicien, des éléments, d’harmonie : sans filtre, tout y est réuni.
C’est une adaptation des livres d’Ursula K. Le Guin, composés de plusieurs tomes.
Arren est un jeune garçon. Dans le film l’Epervier dit que ce prénom signifie l’épée. Son étymologie renvoie aussi au prénom hébreu Aaron ou Aharôn »celui qui vient après ». Il signifie l’Esprit. Aaron était le frère de Moïse.
Le magicien s’appelle Epervier : c’est l’oiseau d’Horus. Les deux yeux d’Horus sont le soleil et la lune. L’Œil d’Horus symbolise la force physique, intellectuelle et spirituelle, tout comme le faucon. Le Soleil (Ra) est également représenté avec une tête d’épervier coiffée du disque.
Le sorcier Aranéide : l’étymologie de son prénom renvoie à l’araignée. L’araignée est vue comme une matrice qui tisse sa toile et empêche l’évolution. Elle symbolise la mère négative.
Au cours du récit, vous entendrez le nom « Lebanen ». Il fait allusion au Liban, on le retrouve très souvent dans le Cantique des Cantiques, où le Cèdre du Liban occupe une place importante. Le nom Liban vient du manteau neigeux qui recouvre les montagnes libanaises en hiver.
Le dragon fera aussi son petit passage.
« Harry Potter et la pierre philosophale » (2001)
Chris Columbus d’après les Romans de J.K. Rowling
Tous les Harry Potter sont alchimiques, vu que l’histoire concerne la magie.
De mon opinion, les histoires sont de plus en plus sombres voir effrayantes et je ne suis pas sûre que la quête de Lumière soit le sujet de fond (au contraire), en tout cas je pose ça là.
« The Truman Show » (1998)
Peter Weir
Là, sans surprise, Truman, signifie l’homme vrai. L’idée générale du film est purement alchimique : il parle de briser la coquille et d’aller au-delà.
Avec Jim Carrey dans un rôle qui lui correspond parfaitement.
« Faust » (1926)
Friedrich Wilhelm Murnau
Un classique du cinéma muet (allemand) réalisé par F.W. Murnau, basé sur la légende de Faust, qui fait un pacte avec le diable pour obtenir des connaissances alchimiques et des pouvoirs surnaturels.
To be continued…
Oh il y en a encore moult et moult, mais ce sera pour une autre liste ! Je pense aux Indiana Jones, Merlin l’enchanteur, le Seigneur des Anneaux…. En fait il y en a de plus en plus !
Les films de Luc Besson sont en lien avec les éléments et la lumière (Les 5ème élément, Lucie (qui vient de Lux qui veut dire lumière)). Parmi les citations marquantes dans ses films : « C’est l’ignorance qui apporte le chaos, pas la connaissance ».
A bientôt !
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